Avaloir de cheminée

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Cheminée murale vitrée Bordelet par Paco Rabanne

L’avaloir est la partie interne, de forme grossièrement tronconique, de la hotte qui surplombe l’âtre d’une cheminée à foyer ouvert.

La forme et la géométrie de l’avaloir conditionnent, en grande partie, le bon fonctionnement de la cheminée. Tout l’art de l’âtrier consiste à trouver, pour chaque ouvrage, la géométrie la plus performante pour minimiser les perturbations aérauliques.

Pour vous aider à mieux profiter de votre cheminée, regardons cette question plus en détails.

Rôle de l’avaloir de cheminée

Cette partie de la cheminée assure la transition entre la surface du foyer et celle du conduit d’évacuation des fumées. Sans elle, la cheminée à foyer ouvert ne fonctionne pas de façon saine et satisfaisante.

C’est la forme très étudiée de l’avaloir qui canalise la fumée aspirée par le tirage du conduit d’évacuation, sans refoulement parasite vers la pièce à vivre.

À noter : l’avaloir concentre le double flux d’air frais et des produits de combustion, pour le guider, sans perturbations, de la surface de l’âtre, à celle plus réduite du conduit de cheminée.

Matériaux de l’avaloir de cheminée

Construction traditionnelle

Dans la construction traditionnelle, l’avaloir est maçonné. Il est édifié avec des briques, de la pierre, des moellons ou des matériaux réfractaires.

Sa surface est ensuite soigneusement enduite de chaux ou de mortier réfractaire, pour offrir une surface d’écoulement lisse et homogène aux fumées et minimiser l’accrochage des suies.

Construction moderne

Aujourd’hui, la plupart des avaloirs sont fabriqués en fonte, pour les raisons techniques et économiques suivantes :

  • Pour s’intégrer aux pièces plus basses de plafond des constructions modernes, les cheminées modernes sont plus compactes. Il en résulte que l’avaloir, plus proche du foyer, doit supporter des températures plus élevées et subir des chocs thermiques plus importants, au contact brutal de l’air frais provenant de la pièce.
  • Les cheminées, plus formatées en taille et formes, sont désormais préfabriquées en grandes séries. La fonte est mieux adaptée à ce mode de production.
  • Les inserts et autres foyers fermés à flamme visible sont devenus extrêmement courants. Conçus comme des cheminées, leurs avaloirs en reprennent les caractéristiques et fréquemment les dimensions. En utilisant des avaloirs communs aux différents produits, les industriels ont fait baisser les prix, par effet de volume de fabrication.
  • La fonte possède la vertu, appréciable pour nos intérieurs modernes à ventilation contrôlée, de pouvoir très facilement intégrer un mécanisme de trappe de fermeture parfaitement étanche.

Mais, il faut ajouter que :

  • L’acier, déjà très présent sur ce marché, gagne chaque jour du terrain. La raison de cet essor est purement économique. Certes moins durable que la fonte, l’acier est meilleur marché et reste très résistant à la chaleur et aux chocs thermiques.
  • La pierre, la terre cuite ou la céramique, autres matériaux traditionnels, trouvent des applications plus confidentielles ou plus spécialisées (rénovation, barbecues et autres fours exotiques).

Bon à savoir : le DTU interdit le plâtre pour la fabrication d'un avaloir. Les joints et les enduits doivent être réalisés avec un mortier de ciment alumineux fondu dosé à 600 kg/m³ de sable sec ou tout autre produit ayant reçu un avis favorable.

 

Forme et dimensions de l’avaloir de cheminée

La forme et les dimensions de l’avaloir ne sont en aucun cas le fruit du hasard. Au-delà de l’expérience séculaire, elles ont été mises en d’équations mathématiques par l’étude poussée de la thermodynamique et de la mécanique des fluides.

Pour faire simple, l’avaloir doit :

  • avoir une hauteur égale à la hauteur du foyer ;
  • présenter des pentes d’au moins 60° ;
  • permettre un débit d’environ 400 m³ par heure et par m² de foyer (à moduler en fonction des ouvertures latérales) ;
  • respecter un rapport de 1/9 entre surface de conduit et surface ouverte ;
  • soigner la forme et l’emplacement de la table registre (dispositif d’accélération du tirage situé en haut du contrecœur) ;
  • résister à des températures d’environ 500°C et aux chocs thermiques.

Ces quelques règles élémentaires ne donnent qu’une idée très fragmentaire des difficultés que l'on rencontre pour concevoir un avaloir, un des multiples composants à étudier pour que la cheminée fonctionne correctement.

Il convient pour ce travail, de s’entourer des conseils de professionnels compétents et expérimentés ou d’utiliser des produits préfabriqués, vendus en kits dans le commerce.

Bon à savoir: pour la réalisation du chantier et des travaux annexes, le NF DTU 24.2 – travaux d’âtrerie, sera un auxiliaire précieux et indispensable.

Pour en savoir plus :

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